Le Mali arrache 10% d’intérêt de plus dans le projet d’or Yanfolila

Publié le vendredi 3 février 2017, par Rutilance.com

L’Etat malien a porté de 10 à 20% contre 11 millions $US ses intérêts dans le projet d’or Yanfolila situé dans le sud-ouest du Mali.

Le projet renfermerait 1,8 million onces d’or de ressources totales et devrait produire le premier lingot d’or vers la fin de l’année 2017.

Hummingbird Resources, détenant à 95% le projet, a rendu publique, le 2 février, cette augmentation des intérêts du Mali suite à la signature d’un accord d’actionnaires avec le gouvernement malien.

En fait, le Mali a exercé son droit d’option pour 10% d’intérêt additionnel dans le projet, d’autant plus qu’il n’avait jusque-là qu’un carried interest (intérêt passif) de 10% dans Yanfolila, via la Société des Mines de Komana SA (SMK).

L’accord a été conclu en rapport avec SMK, l’entreprise d’exploitation enregistrée au Mali et qui détient le permis minier Komana contenant le projet Yanfolila.

« C’est un signal fort de l’appréciation que fait le gouvernement malien de l’énorme potentiel d’accroissement de la valeur de Yanfolila dans le long terme  », a commenté Dan Betts, CEO de Hummingbird, compagnie aurifère britannique.

Yanfolila est couvert par un permis minier d’une validité de 30 ans qui porte sur une zone de licence de 5000 km2.

Il recèlerait, outre 1,8 million onces d’or de ressources, un potentiel d’exploration additionnel de ressources non-conformes de 390 700 onces.

Dans ce projet, Hummingbird table sur la production à faibles coûts de 132000 onces d’or au cours de la première année et, en moyenne, 107 000 onces par an sur une durée de vie de mine de 6,5 ans.

« Le passage de Yanfolila en actif en production au cours des douze prochains mois cristallisera la valeur de cet important actif national et fera des contributions concrètes au Mali à travers l’apport de recettes, la création d’emploi et autres retombées secondaires  », selon la compagnie britannique citant Tiémoko Sangare, le ministre malien des Mines.

D’après les documents officiels, la Société des Mines de Komana SA (SMK) bénéficie d’un régime fiscal qui inclut notamment une exonération de droits sur les combustibles et une redevance de 3%.

On apprend qu’elle jouit également d’une suppression de TVA sur les trois premières années de production et d’un taux d’imposition de 30% après déduction des charges d’amortissement, des coûts financiers historiques et autres.