Guinée : Une solution « SMG 2017 » pour relancer le secteur minier

Publié le jeudi 16 mars 2017, par Rutilance.com

La Guinée, se vantant d’énorme potentiel d’affaires sur la bauxite, le fer, l’or, le diamant, l’uranium et les terres rares, sera une destination attractive pour les investissements en Afrique les prochaines années.

    Le Symposium Mines Guinée pour booster le secteur minier

Les autorités de Conakry, qui parient sur le secteur minier comme levier de transformation de l’économie nationale au profit de tous les acteurs, se décident à ouvrir davantage le secteur. Elles ont mis en branle une stratégie conséquente pour refaire l’image du pays. Dans ce sens, le ministère des mines et de la géologie de la Guinée a pris appui sur AME Trade Ltd, basé au Royaume-Uni, pour organiser le Symposium Mines Guinée (SMG 2017), du 9 au 11 mai prochain à Conakry. Il s’agit pour la Guinée de booster les activités minières après les douloureuses parenthèses de l’épidémie d’Ebola, de développer des projets d’exploitation minière qui privilégient les minerais résistant à la baisse du marché et d’attirer de nouveaux investisseurs pour une meilleure évaluation des gisements de minerai du pays par des Partenariats Public-Privé. Au-delà, le gouvernement a l’intention de soutenir et diversifier le développement des projets d’exploitation minière pendant que les plus hautes autorités guinéennes donnent tout leur appui à l’exploration pétrolière offshore.

Des investisseurs de haut niveau ont déjà pris le pouls du pays

La Guinée gagnera-t-elle le pari ? Pour l’heure, le climat des affaires convainc des entreprises minières qui n’ont pas attendu le coup de sifflet du gouvernement pour saisir les opportunités. Des investisseurs de haut niveau ont déjà pris le pouls du pays et injecteront 205 millions $ dans le projet Bel Air de bauxite de haute qualité que Alufer Mining Ltd mettra en production en 2018. Alufer possède à Bel Air, en Guinée occidentale, et dans son autre projet Labé, dans le centre du pays, des ressources minérales combinées de plus de 3 milliards de tonnes. Ailleurs, c’est Stellar Diamonds plc, cotée à Londres, qui opère dans la sérénité retrouvée en Guinée, après la période Ebola, le projet diamantifère Baoulé. De ses activités sur ce projet, une pipe de kimberlite de 5 hectares qui renfermerait environ 3 millions de carats de ressources restantes, Stellar Diamonds a périodiquement organisé des ventes aux enchères de diamants bruts de Baoulé à Anvers en Belgique. Dans la Guinée orientale, la compagnie canadienne Sama Graphite Inc a mis le cap sur une des plus vastes minéralisations de graphite de surface au monde couvrant 3,22 km2 de gneiss riche en graphite. C’est le gisement de graphite à paillettes grossières et jumbo à Lola. L’offshore guinéen a plutôt attiré Hyperdynamics Corporation. La compagnie pétrolière texane y mène une offensive d’exploration, pour le moment encourageante, sur un périmètre d’accord de partage de production de 5000 km2.

Guinée, un pays au goût du jour des investissements

En réalité, SMG 2017 remet la Guinée au goût du jour des investissements en direction de l’Afrique par la promotion des réformes en cours qui positionnent le secteur minier guinéen comme « la destination la plus accueillante » du continent pour les investisseurs, apprend-on. En brandissant sa richesse en métaux de base et métaux précieux, la Guinée met en vedette d’époustouflantes ressources, notamment 20 milliards de tonnes de réserves de minerai de fer à haute teneur, un grand potentiel sur l’or et l’uranium, et plus de 30 millions de carats de diamant. En termes de facilité pour le secteur minier, elle envisage de construire un laboratoire de renommée internationale par un partenariat public-privé afin d’éviter l’exportation de près de 800 000 échantillons hors du pays chaque année pour des analyses. (Par Olivier Tovor)