Echec d’Endeavour Mining et Acacia Mining de créer un mastodonte sur l’or de l’Afrique

Publié le mardi 21 mars 2017, par Rutilance.com

L’entreprise canadienne Endeavour Mining Corp. et la britannique Acacia Mining ont manqué leur noce devant engendrer un géant minier sur l’or avec des actifs aurifères de classe mondiale en Afrique.

Dans des communiqués séparés, elles ont annoncé le 21 mars l’échec de leurs discussions pour une éventuelle transaction d’entreprise.

Endeavour Mining, opérant cinq mines d’or en Afrique de l’ouest, a justifié cet échec par une « incapacité de parvenir à un accord qu’elle croyait pourrait créer de la valeur suffisante » pour ses actionnaires.

« Acacia confirme aujourd’hui qu’elle a eu avec Endeavour Mining des discussions préliminaires, annoncées le 13 janvier 2017, et confirme qu’elle a décidé de ne plus avancer vers la combinaison des deux entreprises », a écrit de son côté la compagnie aurifère britannique.

Chose moins surprenante d’autant plus que les deux parties, en confirmant il y a près de deux mois la transaction, faisaient savoir que les discussions étaient à leurs débuts et pouvaient ne pas aboutir à un accord de transaction.

A présent, Sébastien de Montessus, Président et chef de la Direction d’Endeavour, explique : « Notre objectif principal c’est de créer de la valeur à long-terme pour nos actionnaires en progressant les solides opportunités de croissance organique dans notre portefeuille ».

Parmi les opportunités en question, il cite le projet aurifère Houndé et celui d’Ity portant sur la production d’or par lixiviation au charbon actif ainsi qu’un ambitieux programme d’exploration de cinq ans.

« Nous maintiendrons une approche disciplinée en matière de développement des opportunités et nous ne conclurons seulement que des transactions que nous croyons sont en adéquation avec nos objectifs stratégiques de long-terme et qui créent de la valeur pour nos actionnaires  », a précisé Sébastien de Montessus.

Brad Gordon, CEO d’ Acacia, tout en prenant soin de faire savoir aussi que l’entreprise britannique est intéressée par la création de valeur à ses actionnaires ajoute : « Nous sommes convaincus que continuerons à libérer, en Tanzanie, une valeur importante dans nos activités qui sont les fondements de notre entreprise ».

« Nous sommes enchantés du potentiel de la récente découverte à haute teneur au Kenya pendant que nous poursuivons notre cheminement vers la création d’une entreprise minière pan-africaine  », a-t-il ajouté.

Il y a peu, l’annonce des discussions des deux entreprises, possédant de robustes actifs sur l’or en Afrique dans leur portefeuille, avait suscité beaucoup de commentaire sur la taille de l’entité qui en résulterait.

Et bien, Endeavour Mining devait engager les mines d’or en production Agbaou et Ity en Côte d’Ivoire, Karma au Burkina Faso, Tabakoto au Mali et Nzema au Ghana (photo) , outre un immense fonciers d’exploration sur l’or de 7190 km2 en Afrique de l’ouest.

Le géant minier, pour lequel les deux entreprises ont avoué leur échec, combinerait les actifs d’Endeavour avec ceux d’Acacia Mining en Tanzanie.

Ce sont notamment trois mines d’or en activité qui font de l’entreprise britannique producteur d’or de premier plan de la Tanzanie et en Afrique.

Au-delà, la compagnie britannique, autrefois African Barrick Gold, est également présente avec des actifs d’exploration au Kenya, en Tanzanie, au Mali et au Burkina Faso.

Au Burkina seul, Acacia Mining Plc revendiquerait une superficie d’exploration de plus de 2400 km2 sur la ceinture aurifère Houndé. (Par Olivier Tovor