Burundi : la britannique Rainbow tiendra-t-elle sa promesse sur les terres rares de Gakara ?

Publié le vendredi 24 mars 2017, par Rutilance.com

Rainbow Rare Earths Ltd a mis les bouchées doubles sur Gakara, un des grands projets de terres rares au monde, et espère faire la première livraison des concentrés du produit avant fin 2017.

L’entrain de la compagnie britannique, sur ce projet situé dans la province de Bujumbura, est consécutif à l’emprunt de 8 millions $ et à son introduction avec succès à la bourse de Londres en janvier dernier. 

Martin Eales, CEO de Rainbow, a expliqué, le 21 mars, que la compagnie a connu depuis lors une période très chargée et a fait d’importants progrès dans la réalisation de la stratégie présentée aux investisseurs.

Il s’agit notamment "de mettre en production le projet Gakara et de réaliser la première vente dans les neuf mois qui suivent", a-t-il précisé.

Gakara est l’un des projets de terres rares à plus forte teneur en termes du total des oxydes de terres rares variant entre 47 et 67% au monde.

Dans ce projet couvrant 135 km2 dans le Burundi occidental, la compagnie britannique envisage une production à faible risque et low-capex de 5 000 tonnes de concentré par an à partir du gisement Gasagwe.

Rainbow a déjà signé des accords exclusifs de distribution de dix ans et d’off-take pour 5 000 tonnes de concentré de terres rares par an avec tk Raw Materials, membre du groupe allemand Thyssenkrupp.

Pour rappel, la compagnie de l’île anglo-normande de Guernesey détient à 90%, contre 10% pour l’Etat du Burundi, le projet Gakara et obtenu une licence minière de 25 ans délivrée en mars 2015.

Elle a attribué, à l’entreprise sud-africaine Obsideo Consulting Pty Ltd, le contrat de conception, livraison et construction de l’usine de traitement.

Et ce, pour une valeur en capital d’équipements d’environ 1,5 million $. La mise en service et la remise de l’usine sont prévues au cours du quatrième trimestre 2017.

Le projet Gakara a été découvert en 1936 par la compagnie privée belge Somuki qui l’avait exploité, de 1948 à 1978, avec la société Sobumines.